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H,T

représentent r, 4 avec les voyelles vélaires, ' auprès des pa- latales. La confusion des deux signes, dont les inscriptions de Tlé- nisséi présentent beaucoup d'exemples, est rare dans celles de TOr- khon, comme | >^ H ^ ^ [f^ ^] [j^J^'^w^^^^wV 11,39, au lieu de I ^ T® I>39 et ailleurs. Le son r ne figure jamais au commence- ment des mots; là où il paraît avoir cette position, il y a toujours une voyelle sous-entendue. En voici des exemples: 4^ H (ri^ h ^) (fkin^Yra, I,4o, entre (les deux), 4. ^ H "^^wg, plus, surplus; h^H> urty, il frappa, battit, h ^^ H ô ft**^^?/, il alla, J^ H H 2"^^^, noir; 6^ T ( ) » ionJ)^r% (dix) hommes (ace), h h T "^^^ il fut, T h 5^ bir, un, 4^ Y T h ^ ^«>^«? avec, h T H h ^"^^H ciel, R T f' h tûrh^ turc.

Exemples de r en affixes : pluriel en -iar, -lâr comme T Y $ 5^ ¥gl^r^ plur. de ^ 5^, ¥g, prince, chef, dignitaire, >^ H n| P ^ > sU qonë**ji^r^m, mes femmes (P comp. p. 13) (le plus souvent le pluriel n'a pas d'expression spéciale; surtout cette désinence ne figure jamais dans aucune forme verbale, ou la 3® personne du pluriel est toujours la même qu'au singulier); > H Y h H ^ 4^ quryy^ru, en arrière, t^ T 6^ Y h i^g^ril, en avant; le présent des verbes en r (participe et indicatif) comme H h H ô ^"^2/^ ^t H > H ô b'^rur, allant, il va, T Y h ^ 6i/V, sachant, il sait, H > D ¥ D j^'^i^r, étant âgé, X I T ^rs^r, étant (osm. isàr) ^ ; des dérivations transitives telles que >^ ^ H > ^ H > uriuri^m^ j'ai fait frapper, graver (ur + -tur), >> h T Y ^ oVrt^m, je tuai {ôl mourir + -[^]wr), h h T t^ Y ^ ¥lurUy il fit venir, apporta (kàl venir) 2).

Je mentionne encore ici le singulier affixe verbal H H > T I ®t^ avec le t transitif, ^ H H> h T L Qi^î sans doute doit se vocaliser 'S^r^'t'^ 'S*r^'t' et se rapprocher du kirghiz qati-syra-, perdre son sang („sich verbluten")^); par exemple | >> H H ) V H • I >^ T I Y

  • ) Les formes en -sar, -sàr, à ce qu'il paraît, ne sont pas seulement des

participes, mais aussi des subjonctifs, correspondant à -sa, -sa (3® personne) dans tous les autres dialectes turcs; voir par exemple I,i9, 59, 44, etc.

  • ) Comp. par exemple Mirza Kasem-Beg, Gramm. §§ 218, 363.

') Cité dans Kadloff, PhonetiJcj p. 258 et 428. Dans les assez grandes portions de Radloff, Prohen der VolksUtteratur der tûrk, Stàtntne SM-Sibiriens, que j'ai lues, je n'ai accidentellement noté aucun exemple de cette formation.