Page:Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées.djvu/87

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

- 85 -

celui qui a écrit toute rinscription. Je partage l'opinion de M. Radloff, savoir que ceci veut dire sans doute que c'est Yolig-téghin qui a rédigé l'inscription et Ta tracée sur la pierre, tandis qu'à coup sûr ce sont les ouvriers chinois qui l'ont gravée.

Enfin nous avons à ajouter encore deux lignes placées sur le côte de l'Ouest, à côté de l'inscription chinoise (I W). Là c'est encore le khan qui parle à la 1re personne. Mais évidemment ces deux lignes n'ont été écrites que postérieurement à toutes les autres inscriptions et par une personne autre que celle qui a exécuté le reste: plusieurs des lettres sont façonnées autrement que celles du reste des inscriptions, par exemple 5 au lieu de S( 6-, et l'orthographe de certains mots diffère aussi légèrement. Cependant, que ces deux lignes émanent de Bilghè kagan lui-même, comme le pense M. Radloff, p. 3, c'est là une conclusion que, ce me semble, on n'est pas autorisé à faire.

L'ensemble de l'inscription du mon. I est de 71 lignes.

L'inscription du mon. II qui, comme je l'ai déjà dit, est de beaucoup plus mutilée que celle du mon. I, est d'une composition tout à fait pareille à cette dernière. C'est encore ici le côté de l'Est (II E) qui porte la section principale historique, qui cependant va se continuer sur le côté du Sud (II S) et non, comme dans I, sur le côté du Nord. Après une courte introduction renfermée dans les deux premières lignes de II K, où parle le fils et le successeur (l'I-jen khan des sources chinoises) du khan défunt, on passe immédiatement à répéter, presque mot à mot, l'inscription du côté oriental du mon. I. Ce mot-à-mot, qui présente très peu d'écarts, la plupart d'un caractère graphique, va de la fin de II E 2 au milieu de H E 24, correspondant à 1 E 1, à