Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/100

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des romans français, — comme si elles avaient su que Marie-Antoinette, reine de France et fille de l'Impératrice Marie Thérèse, avait dû apprendre un brin d'orthographe après son mariage avec Louis XVI ; en même temps, par une contradiction au moins singulière, ce même Carra nous apprend que les boïars, leurs pères et maris, avides de lectures françaises, dévoraient Voltaire.

De pareils pays ne peuvent rien attendre que d'une domination étrangère. Ce bon Carra la souhaite chaleureusement. Quant à la race roumaine, elle serait remplacée peu à peu, à force d'être exploitée, par les colons de l'Empereur ou du roi de Prusse. Comme il recommande la culture du riz, de la canne à sucre, les indigènes seraient tout naturellement réduits à la condition d'esclaves. Les marchands bavarois, autrichiens, hongrois, en auraient bientôt fini avec les derniers représentants d'une classe moyenne dénuée d'initiative et incapable de progrès.

Tel est l'état de ces pauvres pays danubiens décrit par Carra ; tel est l'horoscope