Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/102

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comme professeurs que « deux ou trois moines ignorants ». Mais peut-être, pour être capable d'apprécier avec impartialité les mérites de ceux qu'on a servis, faut-il commencer par ne pas être ingrat envers eux.

En regard de l'assez triste sire que fut le famélique Carra, on a plaisir à poser un noble français, destiné à une grande carrière dans sa patrie et qui, à la suite de son séjour comme secrétaire princier en Moldavie, devait laisser un ouvrage remarquable par la profonde intelligence du sujet, par la hauteur des idées et par la noble conception de l'ensemble, une des meilleures descriptions des Principautés roumaines.

Celui qu'on appelait l' «abbé » d'Hauterive à cause de ses études faites chez les Oratoriens, fut employé à Constantinople comme attaché à l'ambassade de France en 1780. Au commencement de l'année suivante, il acceptait la proposition d'Alexandre-Jean Maurocordato, prince de Moldavie, et l'accompagnait pour remplir à Jassy les fonctions délicates