Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/126

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n'avait lu que des fragments sans importance[1]. Mais il y avait des lecteurs sérieux qui connaissaient la Henriade et les ouvrages des récents poètes lyriques, qui se procuraient, en fait d'ouvrages dramatiques, Destouches et Beaumarchais, de même que Racine, dans la belle édition elzévirienne de Berlin, qui admiraient la grande éloquence française dans les sermons de Bossuet, de Bourdaloue et de Mas-sillon et qui, accumulant dans leurs bibliothèques des ouvrages d'histoire, s'extasiaient devant les hauts faits des Grecs et des Romains et formaient des rêves d'avenir en feuilletant les « Révolutions » de Suède, de Portugal, etc. Certains d'entre eux, comme Georges Bals, notaient en marge, ce qui prouve l'assiduité qu'ils apportaient à leurs lectures, l'équivalent roumain ou grec du mot français, plus rare, qui les avait arrêtés[2]. D'autres, comme Vârnav, travaillaient avec zèle aux premières traductions de français en roumain, et ils

  1. Annales de l’Académie Roumaine, année 1916.
  2. Ibid.