Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/129

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

la généalogie seule ne la compose jamais »[1].

Mais, lorsqu'il s'agissait d'une propagande politique, ces boïars cultivés et désireux de ressembler aux nobles de la nouvelle génération en Occident se bornaient à demander à l'Europe entière le retour aux anciennes conditions d'une autonomie qui ressemblait plutôt à l'indépendance. Leur programme contenait seulement la diminution des charges qui pesaient sur leur patrie, une plus grande liberté commerciale, la stabilité des princes, qui ne devaient plus être changés presqu'annuellement, le droit d'entretenir une milice indigène, l'éloignement des étrangers, en particulier des Grecs, qui venaient dans la suite du maître, enfin la protection des Puissances chrétiennes, surtout de celles qui n'avaient pas intérêt à mettre la main sur les territoires du Bas-Danube. Telles furent leurs demandes au congrès de Focsani en 1780 et, plus tard, à chaque nouveaumoment

  1. Annales de l’Académie roumaine, année 1916.