Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/130

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des relations entre la Russie et la Porte. A l'appui de leurs prétentions, ils invoquaient des traités anciens ou récents.

Comme ceux des États des Pays-Bas ou de la Hongrie, ces nobles se tenaient donc, dans leur opposition contre l'Autriche, sur le seul terrain des droits acquis, des privilèges confirmés solennellement, de la tradition historique. La nouvelle métaphysique des « idéologues » ne leur disait rien. Ils voulaient bien un pays libre, même un seul pays roumain ; mais, dans cette patrie restaurée, ils entendaient être, non seulement les premiers, mais les seuls facteurs politiques, — eux, les boïars.

Les Principautés ne connaissaient pas non plus cette catégorie « d'intellectuels » sans argent, sans situation, souvent sans foyer, qui, après avoir sollicité une pension ou obtenu un emprunt, réclamaient à hauts cris la suppression de toute inégalité sociale. Les écrivains du temps, historiens et poètes, étaient ces mêmes boïars à l'horizon borné par les frontières mêmes de leur classe. Ou