Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/133

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à son ami, le chantre de Smyrne, un jeune Macédonien, Rhigas, originaire de Velestino et ancien secrétaire du boïar Brâncoveanu, du baron grec Kirlian de Langenfeld et du consul de France à Bucarest, s'agitait parmi les membres, riches et actifs, de la colonie grecque de Vienne, où l'on comptait aussi des Roumains, originaires des Balcans et des Principautés ; il ycomposait cet hymne de la liberté hellénique, qu'il devait expier bientôt à Belgrade sous la hache du bourreau ; un autre grec, le secrétaire Panaïotis Kodrikas, qui savait à peine écrire un billet en français, recevait de son ami Stamati des rapports fréquents sur les progrès de l'œuvre de délivrance.

Mais les relations étaient trop faibles entre ces secrétaires grecs des princes, qui, plus tard, soit eux-mêmes, soit, comme ce fut le cas de Kodrikas, dans la personne de leurs descendants, devaient se créer une situation en France — et les boïars, qui seuls auraient été en état de commencer un mouvement politique ; les distinctions entre les classes étaient trop nettement fixées sous l'ancien