Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/138

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de Napoléon adressait à l'occasion des lettres aimables à ceux des Grecs qui, comme drogmans de la Porte ou comme princes dans les deux pays, jouissaient de la protection française en servant les intérêts de l'Empire, il ne voyait rien de moldave ou de valaque, moins encore de roumain dans leur qualité politique. La Turquie seule le préoccupait et les instruments grecs qu'on pouvait mettre en œuvre pour la dominer.

Lorsqu'en 1812 la guerre contre la Russie éclata, le Tzar s'empressa de négocier la paix avec le Sultan Mahmoud, dût-il même abandonner une partie quelconque de sa dernière conquête sur le Danube, qu'il ne pouvait plus défendre avantageusement par les armes. On lui demanda l'évacuation complète des Principautés, alors qu'il était disposé seulement à se retirer au-delà de la ligne du Séreth. Napoléon fit de son mieux pour empêcher les deux Etats de s'entendre. Le Sultan, sacrifié à Erfurth, devint son très bon ami; Napoléon lui promit, dans des termes emphatiques qu'il croyait appropriés aux