Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/142

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donnent que des scènes sans importance, des chapitres d'amour léger avec quelque Catinca valaque, comme le comte de Lagarde, qui passa par Bucarest pour se rendre en Russie. Quant à Georges Bogdan, qui étudiait son droit à Paris à la même époque, il ne rapporta de France rien de cet amour pour les idées nouvelles qui pouvait faire de lui un auxiliaire de la régénération roumaine.

Du côté des Roumains, si un grand boïar comme Dudescu, riche à millions et revêtu de châles d'une valeur inappréciable, arrivait à Paris dans une calèche toute pleine de sucreries orientales, ce voyage fut un simple incident ; il n'a que la valeur restreinte d'un bizarre fait-divers dans la vie sociale de Paris. Plus tard seulement, après 1830, un Roumain de Transylvanie, fils de paysan, esprit étincelant d'intelligence espiègle et malicieuse, Jean Codru Dragusanu, tour à tour valet de chambre d'un voyageur princier, ami d'une grisette charitable, préposé à un cabinet de lecture et compagnon d'un noble étranger en train de s'instruire, écrira des