Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/147

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Après Beldiman, le mouvement fut continué par certains boïars qui, pour la plupart, s'étaient formés sans maîtres. On peut citer Basile Draghici, dont on conserve encore dans une église de Jassy la modeste bibliothèque ; Jean Buznea, qui traduisit dans un doux langage naïf Paul et Virginie ; Pogor, qui osa s'attaquer aux solennels alexandrins de la Henriade ; plus tard Emmanuel Draghici, dont le choix s'arrêta aussi bien au Code de commerce qu'au premier traité de cuisine inspiré par un modèle français[1].

Comme on le voit, les principaux représentants de ce courant destiné à donner aux Roumains une culture nouvelle, italienne, parfois allemande, mais surtout française, sont des Moldaves : le programme de l'école de Jassy, sa fréquentation assidue par les enfants des nobles, leur désir d'apprendre les sciences à leur source même, l'expliquent suffisamment. En Valachie, où les leçons de

  1. Madame Cottin trouva un traducteur dans Conachi lui-même.