Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/181

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entre les Turcs, d'un côté, les Russes et les Autrichiens, de l'autre, les boïars, les nobles, les marchands, les fonctionnaires, voire même le prince, se retirèrent, de la Valachie etde Moldavie, en Transylvanie ; mais, ajoute Vaillant, « le prolétaire les a-t-il suivis ? Non, pas un seul ; » et il appuie d'une critique serrée sa thèse, qui fait de ces Roumains de Transylvanie les descendants directs — il prétend même leur conserver la pureté du sang — des anciens colons venus d'Italie.

Lorsque, après les grandes migrations, les groupes de la population roumaine prirent un aspect définitif, chacun sur sa base géographique propre, Vaillant s'évertue à chercher dans la terminologie mythologique le nom de l'Ardeal ; ce nom, certainement emprunté aux Magyars, qui nommaient ainsi la province conquise par leur roi au-delà des forêts entre 1000 et 1100,il le dérive de Jupiter lui-même. Pour l'infiltration politique des Hongrois, il prête foi à d'anciens chants de guerre, cousus bout à bout et naïvement