Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/231

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qu'on aboutit à créer une aversion générale.

Telle était la situation des esprits à Bucarest aussi bien qu'à Jassy, lorsque le traité Je Paris, accordant à la Moldavie un lambeau de la Bessarabie méridionale, établit un nouvel état de choses pour les Principautés. Elles devaient former, sous la garantie des grandes Puissances, un bloc politique de défense contre la Russie, qui avait perdu, en même temps que le droit d'entretenir une flotte dans la Mer Noire, le protectorat acquis par de longs et opiniâtres efforts. Une conférence devait se réunir ultérieurement pour régler les détails de cette réorganisation.

Il avait été question, un moment, d'ajouter un corps auxiliaire roumain aux troupes françaises, anglaises, piémontaises et turques qui combattaient à Sébastopol, Certains des représentants de la jeunesse l'auraient désiré chaleureusement. Il n'y eut cependant que quelques officiers qui servirent sous les ordres des chefs ottomans ; c'est en vain que les révolutionnaires de 1848, comme Rosetti