Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/233

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propagande faite dans les milieux politiques de l'Occident, à Paris et à Londres surtout. Les émigrés s'y consacrèrent entièrement, avec une infatigable activité qui est aussi leur titre de gloire envers la postérité. D'autre part, ceux parmi les membres de la nouvelle génération qui étaient restés dans le pays trouvèrent bientôt l'occasion de contribuer essentiellement à la création du nouvel ordre de choses. Pour connaître les vrais désirs des « Moldo-Valaques » on avait décidé de les consulter eux-mêmes ; des assemblées consultatives, réunies par des lieutenants princiers, siégèrent pendant quelques mois dans les deux capitales pour émettre les vœux dont avait besoin la conférence pour pouvoir se prononcer sur l'avenir des Roumains. Comme on tenait à garder en tout la note turque, pour ne pas froisser un « suzerain » dont on amoindrissait en fait le pouvoir ou, au moins, auquel on interdisait l'espoir de pouvoir former un Etat unitaire turc aux dépens de toutes les autonomies historiques, les lieutenants furent qualifiés de caïmacams et les