Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/234

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assemblées portèrent le nom bizarre, mi-turc, mi-latin, de « Divans ad hoc ».

Les adversaires de cette union des Principautés, qui était dans les cœurs de tous les patriotes, ont reproché à ces assemblées de s'être érigées en Constituantes, d'avoir débattu des questions sur lesquelles on n'avait pas demandé leur avis, d'avoir tenu à proclamer des principes généraux dont l'énonciation sur les bords du Danube ne pouvait servir à rien de réel ni de pratique. Pour comprendre leur attitude, il faut tenir compte, non seulement des besoins urgents du pays, que la diplomatie européenne ne soupçonnait même pas. du désir naturel de mettre les réformes inévitables sous la sauvegarde du monde occidental entier, mais aussi de l'état d'àme de ces législateurs constitutionnels qui, dans leurs vœux, procédaient comme s'il s'agissait de donner des lois et des règlements au nom d'un pouvoir reconnu. Ainsi avaient fait les députés aux États Généraux en 1789; pas plus que les Moldaves et Valaques de 1857 ; ils n'avaient le