Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/258

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eussent paru en Roumanie. A la même époque, parurent des traductions d'Alexandri, un peu éloignées du texte, mais d'une grande ampleur et d'un noble essor, d'une belle harmonie ; elles sont dues à un certain Rucareanu, de son vrai nom Antonin Roques, professeur de français dans la capitale roumaine. Le passé des Roumains intéressait ce poète d'un talent réel, aussi bien que l'inspiration populaire qui animait les vers de son modèle, et, comme il était arrivé à écrire couramment notre langue, il fit représenter une pièce en roumain, dans laquelle il exploitait, à grand fracas romantique, les tragiques malheurs du prince valaque Constantin Brancoveanu, exécuté par les Turcs, avec sa famille entière, en 1714.

Le Journal de Bucarest ayant cessé de paraître, d'autres hôtes français, Emile Galli et Frédéric Damé, publièrent en 1877 une nouvelle feuille française, l'Indépendance Roumaine, qui eut ses vicissitudes. Galli rentra en France ; Damé fut ensuite rédacteur d'un des journaux roumains, Cimpoiul (la « zampogna »