Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/83

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Porte « parmi les applaudissements dont tout l'Univers retentit », une paix honorable, celle de Belgrade, digne de « son génie» (1739). En échange, on lui parlait, non seulement de l'appui qui lui avait été accordé par la France pour gagner une situation princière, mais aussi de ses prédécesseurs et parents, de « leur amour pour les lettres et la protection qu'ils ont toujours accordée dans leurs Etats à notre nation ». On lui faisait parvenir, de la part du roi, un exemplaire des Conciles de Hardouin pour sa bibliothèque ; de Paris, en 1741, des caisses de livres français arrivaient à son adresse. L'abbé Desfontaines lui adressait une dédicace ; telle publication parisienne faisait l'éloge de son œuvre législative ; un certain Fournier s'offrait à lui comme « correspondant de littérature ». Même dans ses malheurs, qui l'obligeaient à vendre une splendide bibliothèque, unique en Orient et dans laquelle les ouvrages français ne manquaient pas, il maintenait dignement la tradition littéraire de son père, dont témoigne aussi la correspondance de celui-ci avec