Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/84

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Le Quien, l'auteur de l'Oriens christianus.

L'appui des ambassadeurs de France à Constantinople était sollicité depuis quelque temps par un rival de Maurocordato, le prince Constantin Racovitza, d'ancienne souche roumaine, mais « phanariotisé » par toute son éducation. On a conservé leur correspondance. Racovitza envoie des tonneaux de vin de Moldavie, des pommes, des lévriers, des chevaux isabelle, et reçoit en échange des cadeaux en étoffes de luxe ; il propose de placer des capitaux dans les entreprises des Français en Orient, pour les arracher à la cupidité turque ; il forme même le projet d'un « établissement » français en Moldavie, que devait fonder et servir son conseiller occidental, un Marseillais, Jean-Baptiste Linchoult ; ce dernier, fiancé à une dame Sturza, fut un précieux et fidèle auxiliaire pour son maître, qu'il aida dans l'adversité jusqu'à se compromettre gravement aux yeux des Turcs et, malgré l'intervention pressante de l'ambassade, il finit par la main du bourreau.