Aller au contenu

Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/121

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans les uns, des manières insinuantes & ce ton doucereux, si propres à les rendre les maîtres des maisons qu’ils fréquentent ; dans les autres, cet air dur & tranchant qui annonce un mépris décidé pour la vie de leurs semblables, & l’indifférence avec laquelle ils feroient l’épitaphe du genre humain ; dans quelques-uns, leurs manœuvres criminelles, leurs ordonnances inutiles ou nuisibles, leurs intelligences avec les distributeurs des remèdes & des drogues, pour partager le profit des mémoires exorbitans : enfin, dans plusieurs, cet esprit d’envie & de noirceur, qui leur rend odieux tout mérite de telle nation, de telle province, de telle faculté, & les porte à des éclats dont la honte rejaillit sur leurs confrères, & décrédite la médecine. Mais passons sur tout cela.

Les écrits, répandus par chaque parti, montrèrent à quelles extrémités se livre le cœur humain, lorsqu’il n’écoute que la haine. Les chirurgiens, pour exhaler la leur, furent accusés d’avoir emprunté nos meilleures plumes ; Il n’était bruit que de ces querelles. Des méchans eussent voulu voir