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Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/122

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les médecins & les chirurgiens en venir aux mains, & les mânes de tant de victimes, vengés par l’effusion de leur sang & par l’extinction des deux corps. C’est ainsi qu’on déclame, quand on est en santé, contre les médecins, & contre les gens de justice, lorsqu’on est sans procès. A-t-on besoin des uns ou des autres, on change de langage.

De quelque manière que les chirurgiens présentassent leurs raisons & leurs droits, il restoit toujours une certaine prévention contr’eux. Le public, accoutumé à les voir dans l’avilissement, avoit peine à les mettre à côté des médecins.

L’université crut qu’on attentoit à sa gloire, & que la déclaration du roi attaquoit ses privilèges. Animée par les médecins, elle s’éleva contre leurs adversaires : elle réclama le droit exclusif d’enseigner.

Les chirurgiens ne lui contestèrent pas ce droit : ils dirent qu’ils avoient de tout temps fait partie de l’université, & qu’obligés désormais de se faire recevoir maîtres-ès-arts, elle devoit les regarder comme autant d’anciens membres, confirmés dans la possession