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Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/130

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valait celle d’un Anglois & d’un Allemand, tous deux associés pour rendre Chambers en notre langue ; mais ils dévorèrent cette mortification, & ils attendirent que le journaliste portât son jugement sur le prospectus, qui parut bientôt.

Ce prospectus, de la composition de M. Diderot, lui fit beaucoup d’honneur. On veut que cet écrivain, non moins rempli de philosophie, que versé dans les belles-lettres, ne soit, dans son Essai sur le mérite & la vertu, dans sa Lettre sur les sourds & muets, dans son Interprétation de la nature, dans ses comédies morales, qu’un vil & ridicule plagiaire : mais n’enchérit-il jamais sur les originaux dont on le dit copiste ? Ne les embellit-il pas quelquefois ? Ses écrits sont-ils dénués de force & de raison ? À travers les ténèbres dont il s’enveloppe souvent, ne jette-t-il pas des rayons lumineux ? Son prospectus fit le plus grand effet : c’est le frontispice superbe d’un palais immense & magnifique.

Rien n’a fait plus de bruit que l’arbre généalogique du chancelier Bacon, né à Londres en 1560, génie créa-