Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/134

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qu’elle avoit essayé sur elle-même[1].

M. Diderot se plaignoit, dans la lettre, qu’on osât accuser de plagiat une société d’écrivains qui, dès l’annonce de leur grand ouvrage, avoient indiqué la source où ils avoient puisé, avoient fait honneur au chancelier Bacon de ses richesses, avaient déclaré que, s’ils réussissoient, c’est à lui qu’ils en seroient redevables : mais il soutenoit, en même temps, que, pour s’être approprié l’idée de l’arbre généalogique, les associés ne devoient pas tout à Bacon. Il vouloit que la branche philosophique fût de leur seule invention. Il se permit des plaisanteries sur les louanges données aux jésuites par le

  1. Casta suo gladium cum traderet Arria Pæto,
    Quem de visceribus traxerat ipsa suis :
    Si qua fides, vulnus quod feci, non dolet, inquit.
    Sed tu quod facies hoc mihi Pæte, dolet.

    Martial.

    Tiens, prends, dit à Pætus une épouse trop chère,
    Ce poignard tout fumant, arraché de mon sein :
    Prends, dit-elle, crois-moi, ma blessure est légère ;
    Mais je souffre du coup que va porter ta main.