Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/136

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naire ayant paru au mois d’octobre 1751, la scene changea. L’auteur de l’Épitre dédicatoire à M. le comte d’Argenson, & du Discours préliminaire, fut attaqué à son tour. Après avoir confirmé les louanges données au Mécène, le journaliste passe à l’analyse du discours en quatorze pages in-folio, & parcourt les deux parties qui le divisent. La première est le développement de ces secours mutuels que se prêtent les sciences & les arts, & qui forment une chaîne. Dans la seconde, on expose la manière nouvelle & philosophique dont les encyclopédistes traitent de toutes les sciences, de tous les arts & de tous les métiers. Des vues sublimes & utiles, une marche hardie, la dialectique la plus juste, beaucoup de tableaux frappans, un stile nerveux, une philosophie mâle, l’amour des arts & de l’humanité ; voila ce qui caractérise le discours préliminaire auquel l’auteur doit en partie sa grande réputation. Le journaliste sembla fermer les yeux sur les principales beautés de l’ouvrage. S’il loua quelques morceaux de grand maître, il parut que ce n’étoit que pour acquérir le droit de critiquer