Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/137

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davantage. Dans l’extrait qu’il donna, on crut entrevoir la raison qui l’aigrissoit : on voulut l’attribuer à la crainte de voir tomber le Dictionnaire de Trévoux, & à l’ombrage que causèrent les éloges prodigués à chaque encyclopédiste. M. d’Alembert eût tout pardonné ; mais les soupçons, jettés sur lui dans les matières les plus graves, mirent dans son cœur un ressentiment qu’il exhala par la suite.

Le journaliste vient-il à l’examen des articles de l’encyclopédie ? Nouvelles plaintes, nouvelle matière de critique. Il ne voit que larcins, que dictionnaires mis à contribution, que pages entières, prises de tous côtes, tronquées, imitées, ou même copiées mot pour mot. Il revendique, pour son confrère, le père Buffier, les articles agir & amitié, donnés comme la preuve de la métaphysique claire & profonde de l’abbé Yvon. Il produit les originaux qu’on a défigurés. Plusieurs plagiats, dans le goût de celui qu’on a découvert plus récemment à l’article gravure, sont mis au jour. Furetière s’étoit plaint que le Dictionnaire de Trévoux étoit en grande partie, copié sur