Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/155

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sonnemens & de paroles ! Son objet n’a d’abord été que de mettre en évidence les fautes du dictionnaire, par rapport à la métaphysique, à la morale & à la religion. Les louanges lui furent prodiguées, moins par estime pour un tel zoïle, que par l’idée de rabbaisser ceux qu’il attaquoit. Ce qui flattoit le plus Abraham Chaumeix, c’est le silence que gardoient ses ennemis ; silence qu’ils auroient dû toujours observer, ou du moins ne pas interrompre par une réfutation scandaleuse. La police fit arrêter promptement les exemplaires d’un libèle qui parut à ce sujet. La manière dont Chaumeix rapproche dans son livre les systêmes semés dans différens articles de l’Encyclopédie, révolta une grande partie du public. Au reste, tous ces excès ne doivent être mis que sur le compte des fanatiques des deux partis.

Mais, qui l’eût cru que la ruine des encyclopédistes ne viendroit point du déchaînement de leurs adversaires ; qu’elle seroit creusée par un de leurs plus zélés prosélytes, dont les principes ne sont qu’un écoulement des leurs. Le livre de l’Esprit leur a porté le der-