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DE LA PHILOSOPHIE NATURELLE

55 céleſtes font très-rarement ſenſibles. Car l’attraction beaucoup plus puiſſante que le Soleil exerce für eux, empêche cette attraction mutuelle de paroître. Il y a cependant des cas où l’ón s’en apperçoit, comme dans la conjonction de Saturne & de Jupiter qui dérangent alors réciproquement d’une maniere ſenſible leurs orbes parceque l’attraction de ces deux planetes eſt trop forte pour être abſorbée par celle du Soleil. > XLI. de l’aiman & de des causes difféA l’égard des attractions ſenſibles de quelques corps d’ici-bas, Les attractions telles que celles de l’aiman & de l’électricité, elles ſuivent d’autres l’électricité ont loix, & ont vraiſemblablement d’autres cauſes que l’attraction uni— rentes, & ne fuiverſelle de la matiere dont on parle ici. vent pas les mêmes proponions que l’attra ion corps. M. Newton a prouvé Prop. 66. que les attractions mutuelles de univerſelle des deux corps qui tournent autour d’un troifiéme, troublent moins la régularité de leurs mouvemens lorſque le corps autour duquel ils tournent eſt mû par leurs attractions, que s’il étoit en repos ; ainſi le peu d’altération qu’on remarque dans le mouvement des planeeft encore une preuve de la mutualité de l’attraction. tes, XLII. Les aphélies des planetes, ainſi que leurs nœuds, & les plans Prop. 14.Liv.3. dans leſquels elles ſe meuvent font en repos, en faiſant abſtraction Liv. x. de l’action des planetes les unes ſur les autres. & Prop. 1 & 11. Les aphélies des planetes font en repos. tions les actions mutuelles des aprégle. Mars, Vénus, Mercure & la Terre étant de très-petites planetes, Quelles excepelles ne cauſent aucune altération ſenſible dans leurs mouvemens reſpectifs : ainſi leurs aphélies & leurs nœuds ne peuvent être déran— planetes les unes gés que par l’action de Jupiter & de Saturne. M. Newton conclut portent à cette de ſa théorie que par cette cauſe, les aphélies de ces quatre planetes ſe meuvent un peu en conſéquence par rapport aux étoiles fixes, & il prétend que ces mouvemens ſuivent la proportion feſquiplée des diſtances de ces planetes au Soleil ; d’où il tire, Prop. 14. Liv. 3. qu’en ſuppoſant que l’aphélie de Mars, dans lequel ce mouvement