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PRINCIPES MATHÉMATIQUES

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eſt plus ſenſible, faffe en cent ans 33’20" en conſéquence, les aphélies de la Terre, de Vénus & de Mercure feront 17’40", 10° 5.3 « , & 4′ 16 » reſpectivement dans le même tems. On néglige ces altérations dont Suivant M. Newton les aphélies allant en conſéquence, les nœuds rétrogradent, & en ſuppoſant le plan de l’écliptique en repos, il dit que cette régreſſion eſt au progrès de l’aphélie dans un orbe quelconque, comme 10 à 21 à peu près. (c) A l’égard de Jupiter & de Saturne, ils dérangent l’un l’autre à tout moment le mouvement de leurs aphélies, mais il en réſulte cependant un mouvement dans le même ſens, dont M. Newton n’a point aſſigné la proportion. XLIII. On néglige ces mouvemens inſenſibles des aphélies & des nœuds même pluſieurs qui font ſi peu remarquables, que même pluſieurs Aftronomes en Aftronomes ne conviennent pas. nient l’exiſtence, & on regarde les aphélies, ainſi que les nœuds des Le repos fenfi— planetes, comme en repos ; d’où il fuit une nouvelle preuve de ce ble des aphélies preuve que l’attraction agit en raiſon doublée tances. eme eſt une nouvelle que la gravité qui agit ſur elles fuit la proportion inverſe doublée des diſtances. Car M. Newton a fait voir, Cor. 1. Prop. 45. que fi inverſe des dif la proportion de la force centripéte s’éloignoit de la proportion doublée pour s’approcher de la triplée, feulement d’une 60 partie, les apſides avanceroient au moins de trois dégrés dans une révolution ; donc, puiſque le mouvement des apſides, ſi elles ſe meuvent, eſt preſqu’inſenſible, la gravité fuit ſenſiblement la proportion doublée inverſe des diſtances. XLIV. Les planetes ont encore un mouvement dont je n’ai point parlé dans ce Chapitre, parce qu’il ne paroît pas dépendre de leur gravité, c’eſt leur rotation ſur leur axe. On a vû dans le Chapitre I. qu’on n’eſt affuré de cette rotation que pour le Soleil, la Terre, Mars, Jupiter & Vénus, & que les (c) De mundi Syftemate, pag. 36. édition de 1731.