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LE VOLEUR DE PENSÉE.

Elles échangent un regard où perce une sorte d’étonnement ; on croirait qu’elles vont parler, prononcer les mots d’où peut-être eût pu sortir la confiance.


Alors, en route !

Mais elles s’arrêtent, se saluent froidement, et chacune, ayant choisi un côté de la route, elles s’engagent dans la grande rue de Mourmelon.

Au moment où elles parviennent à hauteur de l’hôtel du Camp, cet hôtel où François a déjeuné le matin, une automobile lancée à toute vitesse les rejoint. L’homme qui l’occupe est Von Karch.

La voiture stoppe brusquement. Le personnage saute à terre, parle un instant à Margarèthe, puis l’entraîne à l’intérieur de l’hôtel, tandis que le véhicule s’engouffre sous la voûte accédant aux écuries.

Édith a vu tout cela. Elle prononce à haute voix sans avoir conscience qu’elle parle :

— Que lui veulent-ils donc ?

Et elle continue sa route.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Comme une fourmilière qui essaime, les spectateurs de l’aérodrome se sont répandus sur toutes les routes.

La séance est terminée. Chacun regagne son logis en devisant sur ce qu’il a vu.