Page:Ivoi - Les Cinquante.djvu/12

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Henry Pandin, mon frère d’adoption. Je l’ai gardé le dernier, car je sollicite, pour lui comme pour moi, les postes les plus dangereux, ceux où l’on aura le plus de chances de mourir en criant : Vive l’Empereur.

Une acclamation formidable secoua les échos du souterrain.

Tous avaient rugi le cri jailli des lèvres d’Espérat.

Henry, lui, s’était avancé, les yeux humides, avait prononcé le serment d’une voix ferme, puis tendant les mains à Milhuitcent :

— Oh ! merci, merci de vouloir être mon frère même dans la mort.

Alors M. de La Valette, d’un ton solennel répéta les paroles que tous avaient dites sur l’épée.

Ceci fait, il réclama le silence du geste.

— Vous vous êtes appelés les Cinquante, mes amis ; conservons ce nom en souhaitant que tous les bons citoyens de France se joignent à nous. Et maintenant, délibérons.