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Page:Ivoi - Les Semeurs de glace.djvu/118

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ger. Masslliague continuait, s’adressant cette fois à tous ses auditeurs :

— Té donc, chers amis, nous ignorons où se cache notre Dolorès.

— Hélas ! oui, souligna Francis.

— Pleure pas, ma caillou ; une femme, ça se retrouve toujours, surtout lorsqu’il existe quelqu’un pour vous dire où elle est.

Stella pâlit. Plus de doute, les paroles du Provençal s’appliquaient à elle, à Jean.

Heureusement, personne ne remarqua son trouble. Gairon s’était levé brusquement et, les mains tendues vers Scipion, il bredouillait :

— Quelqu’un existe… qui ?…

— Oui, brave Canadien.

— Qui ? Qui ? Au nom du ciel !

Massiliague força l’athlétique chasseur à se rasseoir.

— Du calme donc, fils de Nemrod, l’émotion fait trembler la main et l’on manque le gibier, rascasse.

— Répondez, répondez.

— Je veux bien, farfandiéou ! Oui, mon bon, il ésiste une personne, ou plutôt deusses, qui connaissent la retraite de la noble Dolorès.

— Deux !

Un frisson parcourut le corps de Ça-Va-Bien et de sa compagne.

Deux personnes ! Évidemment Scipion avait percé le mystère de leur alliance avec la prêtresse d’Incatl.

Mais presque aussitôt, le Marseillais poursuivit en baissant la voix :

— Chut ! Écoutez-moi et laissez-moi commencer, par le commencement, hé donc, sans cela, l’on embrouille tout et l’on barbotte.

Puis levant le doigt pour commander l’attention :

— Mes brebis blanches, vous êtes tous au courant de l’aventure de tantôt. Vé, miss Mable Grâce trim-