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Page:Ivoi - Les Semeurs de glace.djvu/20

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— Vraiment ? railla le chef.

— Vraiment, signore, tout à fait… En mon pays, la bella Italia, on rencontre des volcans, le Vésuve, l’Etna.

— Bon, je sais ; après ?

— Eh bé ! les habitants des environs… ils ont l’expérience… eh bé… ils ont rémarqué ceci… Quand on versé lé sang sur lé volcan, plous rien né réoussit à celui qui a frappé.

— Imbécile ! commença Olivia.

Mais Crabb l’interrompit :

— On disait la même chose en Angleterre, et les citoyens anglais, ils trompaient jamais eux-mêmes.

Devant cette double affirmation, les visages de Cristino, de José, de Kasper, avaient revêtu une expression d’inquiétude.

Superstitieux comme tous les esprits simples, ceux-ci ajoutaient une foi absolue aux dires de leurs camarades.

Candi avait compté là-dessus.

Le señor Olivio s’aperçut du trouble de ses acolytes. Ses sourcils sa froncèrent :

— Eh bien, dit-il, mes drôles, si vous avez peur, empoignez-moi seulement ce voyageur… ; c’est moi qui mettrai fin à ses jours.

— Pas ça, signore, pas ça, gémit l’Italien enchanté du résultat de sa ruse ; car si vous lui enlevez la vie, vous né réoussirez pas dans votre entreprise, et si vous ne réoussissez pas, nous serons ruinés du même coup.

— C’est vrai ! c’est vrai ! grondèrent les bandits.

Olivio frappa le sol du talon.

Caramba ! maître trembleur, tu ne vas pas proposer d’épargner un curieux, dont la présence peut faire avorter une combinaison au bout de laquelle la fortune nous attend ?

— Qué non, signore, repartit Candi, qui sans doute attendait la question… Entendez, jé vous pris, l’ex-