« C’est ce qu’Estachou esspliqua.
« Et comme Galéjac se fâchait, menaçant de le retenir prisonnier dans son donjon, le brave répondit :
« — Mon pauvre, ça té fera un homme de plus la nourrir. u trancheras ainsi la question de ma bouche, mais non celle de la main de Céciliette.
Un murmure approbateur trahit l’intérêt que l’assistance accordait à l’histoire.
Scipion profita de l’occasion pour reprendre haleine, puis avec un léger salut :
— Bien, pitchouns, bien, vous comprenez l’éloquence d’Estachou, vous êtes plus intelligents en cela que le sire de Galéjac.
« — Pourquoi tu refuses donc ? gronda celui-ci.
« — Pourquoi ? Té, mon couquinasse, pour tenir ma maison, j’ai le besoin d’une ménagère qui ne plaigne pas sa peine, et non d’une demoiselle avec une robe dont la traîne occupe trois pages.
« Cette fois, le châtelain eut un méchant sourire.
« — Je comprends.
« — Ah ! tant mieux !
« — Ta réflession, Estachou, est d’un homme de sens.
« — J’en suis sûr, hé donc !
« — Mais Céclliette est une ménagère.
« — Bé, si tu me prouves cela…
« — Je te le prouve à l’instant. Elle a songé à l’abondance du ménage.
« — C’est bien gentil de sa part.
« — Et voici ce qu’elle a décidé. Quand le pot-au-feu est plein, m’a-t-elle roucoulé, la maison est dans la joie.
« — Parfaitemainn raisonné.
« — Il faut donc que le mari et la mariette se cotisent pour emplir le chaudron.
« — Bon. C’est une fille sage.
« — Je suis heureux de te l’entendre dire. Donc,