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Page:Ivoi - Les Semeurs de glace.djvu/251

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— Amacenas ! s’écria Jean, mais c’est l’ancienne propriété de M. Roland, sur le Jurua. Ah ! l’immonde voleur, il s’est attribué les biens de l’homme qu’il avait contraint à s’exiler. C’est la main de Dieu qui à tout conduit. La lutte aura lieu, là où a commencé le crime.

Puis, d’une voix brève :

— Où est le coffret dont il parle ?

— Le voici, répondit Candi en le prenant sur une étagère.

l’ingénieur le coula dans son sac.

— Même les munitions, il nous fournit tout.

Il s’interrompit soudain.

Il n’avait prêté jusque-là qu’une attention superficielle aux divers objets rassemblés dans la chambre. Maintenant, son regard venait d’être frappé par un appareil assez semblable à un enregistreur phonographique.

— Qu’est-ce ? Un enregistreur de microphone ?

— Zouste ! fit Candi en se frottant les mains. C’est ainsi que le signore Olivio appelle sa mécanique.

Et avec orgueil :

— Va, tou es aussi savant que loui, tou réconnais cela tout dé souite…

— Le microphone ? À quoi cela peut-il servir ici ? Mais brusquement :

— J’y suis !

Puis, s’adressant à ses compagnons qui le considéraient avec une muette admiration :

— Ceci communique par des fils métalliques avec les chambres des voyageurs.

— Bravo ! clama l’italien. Tou dévines tout ! Aussi savant qué Olivio.

Crabb et lui échangèrent une poignée de mains, comme pour se féliciter d’avoir un fils adoptif aussi remarquable.

— Je conçois, reprit le jeune homme. Stella et Ydna ont causé ! le microphone les a trahies ! de là l’enlèvement.

Puis, revenant à Candi :

— Écoute, va près des Bonis qui nous ont amenés ; qu’ils remettent nos bagages aux Indiens du haut