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Page:Ivoi - Les Semeurs de glace.djvu/428

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— Et que ferez-vous des richesses du sanctuaire ? demande le gouverneur.

— Ah ! murmure tendrement Stella, que nous importent ces richesses ?…

— Ces richesses ?

Jean a un bon rire.

— Mais je m’en soucie comme un tapir d’un collier. Je compte bien les laisser à ceux à qui elles appartiennent, aux prêtres commis à leur garde.

— Vous êtes un honnête homme, reprit Pedro, et je suis heureux de vous entendre dire que cette course effrénée n’a qu’un but.

— Pardon, deux.

— Deux ?

— Ma foi, oui. D’abord, vous montrer, señor, de quel côté était la justice… Et ensuite… ensuite rendre une sœur à celle qui est ma vie.

Le gouverneur, Ydna ont un regard mélancolique pour l’ingénieur.

Pedro est fixé depuis longtemps sur la loyauté de ses compagnons.

Jean, Ydna lui ont fait le récit des événements auxquels ils ont assisté.

Et puis, enfin, ne voit-il pas, en arrière, Crabb et Candi qui ont avoué leur participation aux expéditions d’Olivio ?

Ceux-ci sont ravis. Stella elle-même leur a pardonné, à raison de leur dévouement à Jean, des services qu’ils lui ont rendus, de sorte que les « pères adoptifs » sont les plus heureux des hommes.

— Tu as entendou, lé figlio ? susurre l’Italien à l’oreille de son inséparable.

Yes.

— Il se soucie des trésors comme oun tapir d’un collier.

— Cela est incroyable.

Bono ! bono ! On dit cela, et plous tard, quand il faut aller chez lé boulanger ou chez lé boucher, on regrette de n’avoir pas fait oun petite provision dou trésor.

— Je pense ainsi, Candi.

— Nous férons la petite provision pour loui, et