Page:Ivoi - Massiliague de Marseille.djvu/156

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— Ou faut-il conduire les chevaux ?

— Nous les conduirons nous-mêmes.

— À votre volonté, gentleman.

Et l’inconnu s’éloigne sans insister davantage. À peine a-t-il disparu que les voyageurs sautent en selle. Une courte rue en face d’eux, orientée de l’est à l’ouest. C’est dans cette direction qu’est la Mestiza qu’ils souhaitent retrouver. Ils partent au trot de ce côté.

Bientôt les dernières maisons du bourg restent en arrière. Une route continue la rue. Elle court entre quelques champs cultivés. Au bout de trois milles, elle finit brusquement, près d’un bouquet d’arbres où murmure une source. C’est en ce point que commence le désert indien.

Insoucieux comme toujours, le Marseillais lance un sonore :

— Au galop, pitchoun.

Les chevaux semblent comprendre et les deux cavaliers s’engagent à toute vitesse dans la prairie, tournant le dos aux régions civilisées.