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VIII

LA PRAIRIE


Deux zones bien distinctes appartiennent encore, à peu près sans conteste, aux Peaux-Rouges.

La première est ce territoire indien, succession de plaines vallonnées, boisées dans le voisinage des rivières affluents de l’Arkensas qu’absorbe le Mississipi, partout ailleurs couvertes de hautes herbes comme les pampas de l’Argentine.

C’est là que vivent les Indiens, les uns sédentaires, à demi civilisés, ayant un semblant de gouvernement, des semblants d’école ; les autres, nomades, chasseurs, demeurés les ennemis irréductibles des blancs qui les ont spoliés.

Ces derniers ne se cantonnent pas dans l’État dit territoire indien. Ils errent aussi dans les immenses solitudes du Texas occidental, du Nouveau Mexique, de l’Arizona, de la Californie méridionale.

Cette vaste contrée, deux fois grande comme la France au moins, n’est qu’une succession de llanos et de déserts, au milieu desquels des cours d’eau, rares, asséchés pendant l’été, sont seuls bordés d’une végétation arborescente.

Vivant de rapines autant que de chasse, sans cesse