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VII

Le Fort Davis


— Alors, Monsieur est satisfait ?

— Complètement.

— Ce gorgerin est bien tel que Monsieur le désirait ?

— Entièrement tel.

L’employé, envoyé de Paris pour remettre à M. Forster le faux gorgerin commandé naguère par celui-ci, salua le gouverneur du Texas avec lequel il venait d’échanger ces courtes répliques.

C’était au fort Davis qu’il avait rejoint le haut personnage, et ce dernier l’avait reçu avec empressement, en présence de Joë Sullivan. Le délégué du joaillier parisien tira un papier de sa poche.

— Monsieur, dois-je vous remettre la facture acquittée ? À tout hasard, la maison m’a muni de cette pièce… Mais, vu l’importance de la somme, je n’insisterai pas et vous demanderai seulement à quelle date vous souhaitez que nous fassions traite sur vous ?

Forster eut un sourire.

— Donnez la facture, monsieur, donnez ; voici un chèque sur la Central Bank de la Nouvelle-Orléans. C’est, je pense, par ce port que vous reprendrez le chemin de l’Europe ?