Page:Ivoi - Massiliague de Marseille.djvu/340

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

C’en était trop. Forster, écumant de rage, entraîna Joë Sullivan au dehors.

La porte se referma avec un cliquetis lugubre de ferraille, et Dolorès se retrouva seule dans l’étroite cellule.

Lentement elle s’approcha de la lucarne dominant le ravin et considéra la pente rocheuse qui faisait face.

Et comme elle regardait ainsi, son attention fut appelée par un groupe de sept pierres disposées en éventail sur une plate-forme de granit.

— C’est curieux, murmura-t-elle, il me semblait qu’en cet endroit il n’y avait aucun bloc de rocher.

Et soudain elle eut un cri, se cacha le visage de ses mains comme pour s’isoler du monde extérieur. Puis, après un instant de réflexion :

— Je ne me trompe pas. Ces pierres sont disposées comme les Sept sources du Fraimy, cet affluent du Seeth qui se réunit à la rivière Canadienne. Le Fraimy, torrent des Sept villages dont le souvenir était retracé dans la religion des Atzecs et des Toltecs par les Sept autels et les lampes à Sept mèches.

Elle regarda de nouveau.

Les sept pierres se dressaient toujours sur leur assise rocheuse.

— Cela n’existait pas hier, reprit-elle. Une main inconnue a donc disposé ces monolithes pendant la nuit ?

Timidement, elle ajouta :

— Mais alors, ce serait un signal. Quel allié l’aurait préparé ?

Sa jolie tête se pencha sur sa poitrine, et de ses lèvres entr’ouvertes s’échappa, comme malgré elle, le nom du chasseur canadien :

— Francis !