Page:Ivoi - Massiliague de Marseille.djvu/355

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bâtiments et donnait accès dans une seconde cour entourée d’un mur assez élevé.

— Encore un peu de courage, murmura Cigale, et nous y sommes.

Dolorès désigna avec effroi un baraquement isolé au milieu de la cour.

— Les écuries, dit-elle ; il y a des soldats auprès des chevaux.

Son guide se prit à rire.

— Oui, mademoiselle, auprès des chevaux ! mais je vous garantis que ceux-là ne s’opposeront pas à notre fuite.

— Pourquoi ?

— Parce que nous leur avons offert un verre de whisky à l’opium, ainsi qu’au benêt que l’on avait chargé d’être votre geôlier. Les buveurs d’opium dorment plus profondément encore que les fumeurs du dangereux narcotique.

Et le Parisien accéléra sa course.

Une échelle avait été couchée le long du mur. En dix secondes, elle fut dressée ; les fugitifs escaladèrent facilement l’obstacle.

Dolorès était libre. Bientôt, elle et ses deux fidèles disparurent dans un vallonnement.