IV
LE PARI DE DODEKHAN
Louise-Albertine Prince, née d’Armaris, connue à Aousa sous le seul sobriquet de la « Française », occupait la dernière des cabanes, dont l’ensemble forme l’hôpital du pénitencier.
En quelques instants, Labianov, Kozets et leur petite troupe y furent arrivés.
L’unique fenêtre, ménagée entre les troncs grossiers formant la muraille, était bouchée par un épais volet plein ; mais une fente se dessinait dans le noir comme une ligne lumineuse, indiquant qu’une lampe brillait à l’intérieur.
D’un bond, Mona, sans prendre garde à la neige amoncelée en ce point, dans laquelle elle enfonçait jusqu’aux genoux, s’était portée contre la paroi, et l’œil appliqué à la fente, elle regardait.
La chambre lui apparaissait… Elle voyait la mourante dont les regards se fixaient avec une expression de confiance et d’espoir sur Dodekhan, debout auprès de la couche de la malheureuse femme.
Une émotion singulière envahit la fillette, émotion faite de pitié pour la