Page:Ivoi - Miss Mousqueterr.djvu/486

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
463
UN ENFER SCIENTIFIQUE.

— Bon ! un peu de clarté ne nuira pas. Je souhaite lire sur vos figures la joie que vous causeront les nouvelles intéressantes que j’apporte.

Il siffla légèrement. Presque aussitôt un guerrier parut, portant un lourd chandelier de fer, dans lequel était fichée, une de ces torches de cire brune, bougies rudimentaires de l’industrie chinoise. La flamme rougeâtre, fuligineuse, jeta sur les assistants une lueur vacillante.

— À la bonne heure, reprit le géant, à présent, causons.

Et avec une bienveillance ironique :

— Sans nul doute, cette longue station dans un paysage peu varié, doit vous peser. Réjouissez-vous, elle prendra fin cette nuit même.

Un frisson secoua, les assistants. Chacune des jeunes femmes crut entendre, murmurer à son oreille, la voix de Max Soleil disant :

— L’heure de la lutte suprême va sonner. Prudence et attention.

Le Graveur de Prières surprit leur émoi sans en comprendre la cause.

Un ricanement distendit ses lèvres.

— À minuit, vous entrerez dans la métropole souterraine. Quand le soleil apparaîtra au-dessus de l’horizon, vous aurez vécu.

Durant quelques secondes, il fit peser son regard farouche sur le groupe