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LES FRANCS-MAÇONS CHINOIS.

tira du récipient une feuille de papier sur laquelle des signes s’alignaient.

Le capitaine Mathew fit un geste de désappointement :

— C’est du chinois, grommela-t-il, impossible de déchiffrer ces hiéroglyphes.

— Voyons, demanda sir Murlyton en prenant le papier.

Plus heureux que les passagers du Heavenway, nous pouvons donner la traduction de ce curieux document. La voici :

L’Anglais examina longuement les caractères et enfin :

— Je ne sais ce que signifient ces lignes, dit-il, mais il est au moins des signes que je reconnais.

— Lesquels ? demandèrent les passagers.

Ce triangle et ces trois points qui sont placés en haut à gauche. Ils indiquent que nous nous trouvons en présence d’un document émanant des francs-maçons de Chine.

Tout le monde se récria :

— Des francs-maçons chez les Célestes, allons donc !

— Il en existe, affirma Murlyton, et non seulement ils ont le même emblème que nos francs-maçons d’Europe ou d’Amérique, le triangle ; mais encore les épreuves d’admission usitées chez nous, semblent avoir été empruntées à la société chinoise, de beaucoup plus ancienne.

— Vraiment, dit M. Mathew très intéressé, et vous pourriez nous apprendre comment procèdent les « Jaunes ? »

— Oui, grâce à une publication très étudiée qui a paru en Angleterre. Ma science est bornée, mais enfin voici ce dont je me souviens tant bien que mal.

Un mouvement d’attention parcourut l’auditoire et sir Murlyton commença :

— La Ligue du Tien-Taï ou « Société du Ciel, de la Terre et de l’homme » existait déjà au deuxième siècle de l’ère chrétienne, et toutes les « images »