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Page:Ivoi Les cinq sous de Lavarède 1894.djvu/84

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SUR LA TERRE AMÉRICAINE.

lui faisaient un masque que la pitié même n’empêchait pas de trouver comique. Dans sa pharmacie de voyage, il prit de l’alcali et du phénol, qui guérirent à peu près ses blessures.

Un autre péril est encore à craindre dans ces sortes de voyages : les fièvres. Murlyton avait son remède : la quinine. Mais Ramon en indiqua un autre, plus simple, plus pratique.

— Tu éviteras la fièvre en buvant du grog au rhum, dit-il à Lavarède ; j’en ai dans mes bagages, c’est du rhum des Antilles. Ensuite tu mangeras peu et tu prendras un bain froid tous les jours.

— Manger peu est aisé, répondit notre ami en riant. Quant au bain froid, nous rencontrons assez de rios sur la route pour faciliter cette hygiénique opération.