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VIII

L’ODYSSÉE D’UN PRÉSIDENT

Pendant ce temps, qu’advenait-il de Lavarède ?

Éveillé plus tard que les autres, la tête alourdie par les libations, et aussi par la chimie de la veille, il demeura d’abord un certain temps sans se rendre compte de sa situation. Où était-il ? Que faisait-il là ? Les chimères du rêve hantaient encore son esprit.

Mais un rayon de soleil vif, chaud, éclatant, faisant irruption dans sa chambre, le ramena à la réalité. Il se souvint des menaces de Bouvreuil, du péril qu’Aurett allait courir, et il s’empressa de se lever. Là, une surprise l’attendait, comique d’abord, — bien fâcheuse ensuite. Plus de vêtements… plus d’armes… Après l’étonnement, l’indignation :

— Ces mozos, ces soldats peut-être… des voleurs !

Puis la réflexion :

— Pardieu, c’est un tour de coquin… donc cherchons le coquin… nul autre que Bouvreuil !…

Et avec colère :

— Nous sommes le 13 juin… Ah ! ça, est-ce que le 13 me porterait malheur ?