Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/271

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bestiale. Ils ne s’étaient jamais vus à pareille fête ! Le scandale fut si grand, qu’il vint aux oreilles du mari, et il obtint de l’Autorité la permission de faire enfermer sa femme à l’hôpital : malade, elle l’était, car ses orgies érotiques lui avaient causé une grave affection de l’utérus.

Viol d’une Blanche par un Nègre. — Une Française dont j’ai parlé plus haut, Mme D***, fut victime d’un horrible attentat. Pendant l’épidémie de fièvre jaune, elle avait perdu son mari et son fils. Je lui donnai mes soins et je n’avais pu, malgré tous mes efforts, quand elle tomba malade à son tour, la faire entrer à l’hôpital, qui était encombré. Sa maison et la mienne étaient en plein quartier Nègre. Elle n’avait pour l’assister que des Négresses, dont les soins étaient plus bienveillants qu’utiles. Je n’eus, un soir, aucun espoir de la sauver, et je diagnostiquai sa mort dans le courant de la nuit. Je prévins une Négresse, sa voisine et sa servante, de lui donner les soins habituels, mais de la laisser tranquille si elle ne demandait rien.

Obligé, par mon service de garde, de passer la nuit à l’hôpital, je ne pus en revenir que le lendemain matin. Mme D*** était morte. La Négresse, la croyant trépassée vers trois heures du matin, l’avait quittée, après l’avoir recouverte d’un drap, lorsqu’en revenant le matin à sept heures, un peu avant moi, elle avait trouvé le drap par terre, et le corps de Mme D*** gisant en travers du lit, la chemise enlevée. La Négresse prétendait avoir fermé la porte pour empêcher les animaux d’entrer, mais une fenêtre s’était trouvée ouverte ; la maison n’était qu’un rez-de-chaussée. Je vis, au premier coup d’œil, que le visage de la morte présentait une expression de souffrance et d’horreur toute particulière. Le corps portait sur les seins des marques de morsures et de larges ecchy-