Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/311

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avec celui de la femme, et passe de l’actif au passif, avec la plus grande facilité. Chez le Canaque, c’est tout simplement un échange de bons procédés, et ces procédés sont simples et naturels, si l’on peut appliquer de telles expressions à un acte contre nature. Je veux dire que le coït anal se pratique bestialement, sans aucun de ces raffinements de volupté dans lesquels les Chinois et surtout les Annamites sont si experts. Je m’arrête sur ce sujet scabreux.

À quel âge les pubères Canaques commencent-ils à se livrer à cette perversion ? D’après quelques confidences, la chose se passerait comme dans nos établissements civilisés. Je dis nos, il faudrait mettre plutôt les, car la pédérastie est universelle en Europe, et elle a pris pied partout. Impubères, les jeunes Canaques se masturbent entre eux ; devenus pubères, après l’opération de la demi-circoncision, ils prennent alors seulement l’habitude du coït anal, à l’âge où la verge n’a pas encore tout son développement. Tous les jeunes pédérastes pubères que j’ai pu visiter portaient l’empreinte des doubles signes actifs et passifs.

Cruautés et mutilations érotiques commises par le Canaque lors de l’insurrection. — J’ai expliqué avec quelques détails, la férocité innée du Canaque. Il ne torture jamais son ennemi vivant, mais il s’acharne sur les cadavres, et les mutile érotiquement après avoir assouvi, sur les corps encore pantelants, sa luxure brutale. J’ai dit le goût que le Canaque éprouve pour la femme blanche. Ne pouvant la posséder en vie, il l’a tuée pendant l’insurrection, et son cadavre lui a servi de jouet érotique.

Viol des femmes Blanches décapitées. — Il est avéré par des témoignages nombreux que les malheureuses femmes et filles de colon, tuées pendant l’insur-