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le plaisir des dames Chinoises, consiste en une boule allongée, ou plutôt une sorte d’œuf en argent ou en ivoire de la grosseur d’un petit œuf de poule, presque aussi large que long. Cet œuf se dévisse pour recevoir une certaine quantité de mercure ; il est revissé après cette opération et soigneusement graissé. La femme se l’introduit dans le vagin et s’allonge dans un de ces fauteuils à bascule, que les Anglais nomment rocking-chair, auquel on imprime un mouvement d’escarpolette d’avant en arrière. Dans ces mouvements, le déplacement alternatif du mercure vers l’un ou l’autre bout de l’œuf le fait glisser dans le vagin et produit une masturbation d’un genre spécial. Ajoutons que le gros bout par lequel on l’introduit est hémisphérique. L’autre bout, plus allongé, favorise la sortie de l’appareil quand la femme se lève. J’ai eu longtemps en ma possession un de ces œufs, qui m’avait été donné par un marchand Chinois de Cho-lon.

Le violon anal. — Dans la maison de prostitution masculine, dont je donne plus loin la description, j’ai vu un appareil spécial dont jusqu’à présent je n’ai rencontré aucune mention. Je ne l’ai pas retrouvé à mon retour en Cochinchine, et je regrette de ne pas en avoir acheté autrefois un échantillon. Je crois que fort peu d’Européens ont été à même de connaître son existence, et j’avoue que j’ai eu quelques difficultés à me le faire montrer.

C’est un engin de forme ovoïdale très allongé, de douze centimètres de long, dont l’avant est terminé par une demi-sphère de sept à huit millimètres de rayon. Le plus grand diamètre est d’un peu moins de quatre centimètres, et le plus petit moitié du premier. L’arrière, cylindrique et d’un diamètre de deux centimètres environ, est ouvert, avec un rebord évasé comme le pavillon d’une trompette d’enfant. Cet engin est creux, en argent, très