Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/82

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valeur, d’autres l’ont exagérée. Cette divergence d’opinions tient à ce que, dans certains cas, cette déformation existe tandis qu’elle manque dans d’autres. Je vous ai donné les raisons de son existence ou de son absence, en établissant que l’infundibulum anal résultait, d’une part, de la résistance du muscle sphincter, et d’autre part, de la disproportion dans le volume des organes. Toutes les fois, je le répète, que ces conditions existent ou ont existé, vous êtes assuré de constater cette déformation aussi bien chez la femme que chez l’homme.

» La déformation infundibuliforme de l’anus est, je le répète, réelle ; il faut seulement savoir la rechercher, en apprécier la pathogénie. À cet égard, je ne puis mieux faire que rappeler la description si exacte donnée par Tardieu.

» La déformation infundibuliforme de l’anus, dit l’éminent professeur, résulte, d’une part, du refoulement graduel des parties qui sont situées au devant de l’anus, et d’autre part, de la résistance qu’oppose l’extrémité supérieure du sphincter à l’intromission complète de la verge dans le rectum. Le sphincter, en effet, forme au-dessus de l’anus une sorte de canal musculaire contractile, dont la hauteur atteint parfois jusqu’à trois ou quatre centimètres ; de telle sorte que la partie inférieure de l’anneau peut céder et se laisser repousser vers la supérieure qui, résistant davantage, reste au fond d’une sorte d’entonnoir, dont la partie la plus évasée est circonscrite par le rebord des fesses, et dont la portion rétrécie se prolonge à travers l’orifice anal jusqu’au sphincter refoulé, réduit à un simple anneau qui ferme plus ou moins complètement l’entrée de l’intestin.

» Si j’ai réussi à me faire comprendre, on doit voir que l’infundibulum sera plus ou moins large, plus ou moins profond, suivant l’état d’embonpoint ou de mai-