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DISCOURS


rans. Mais à ces deux exemples, on peut opposer des milliers de forfaits inspirés par la superstition.

La magie est si ancienne, qu’il n’est guère possible de découvrir son origine. On trouve des magiciens au commencement de toutes les histoires : leur influence ne diminue qu’à mesure que les peuples s’éclairent. Si l’on veut suivre les théologiens, la magie existe avant le déluge. Cham était un grand magicien. Le Pharaon devant qui Moïse fait des miracles est entouré de magiciens, qui s’efforcent de lutter contre l’envoyé de Dieu[1]. L’histoire des Juifs présente à chaque pas des enchanteurs et des magiciens. Dans les annales des Chinois, on trouve déjà un magicien, qui cherche à séduire le peuple par ses prestiges, sous le règne de Xao-Hao, quatrième empereur de la Chine, qui vivait, selon quelques-uns, du temps de

  1. Origène, en parlant des amis de Job, dit qu’ils demeurèrent sept jours et sept nuits avec lui, qu’ils adoraient Dieu avec piété, qu’ils ne s’attachaient ni aux augures, ni aux divinations, ni aux préservatifs, ni aux talismans, ni à la magie, ni aux enchantemens damnables, etc. — Job vivait du temps de Moïse, selon quelques-uns. Saint Jérome le fait contemporain de Joseph, et attribue le livre de Job à l’auteur du Pentateuque.