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Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/107

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III. — CHARPENTES EN BOIS.

I. Bois de charpente.

Les bois employés dans la construction des charpentes doivent être résistants, se conserver longtemps, ne pas jouer ni travailler et avoir des dimensions suffisantes[1] ; pour en faciliter l’étude, nous les classerons, d’après leur dureté et leurs dimensions, en trois groupes.

Dans le premier groupe, qui comprend les bois durs de gros œuvre, nous trouvons comme essences principales le chêne, le châtaignier, le hêtre, le frêne et l’orme. Ces arbres, par leurs dimensions, permettent d’exécuter tous les travaux de charpente, mais, à cause de leurs qualités spéciales, certains d’entre eux sont préférés aux autres. Le plus recherché est le chêne, dont il existe plusieurs variétés, parmi lesquelles le chêne Tauzin, le chêne pédonculé et le chêne rouvre sont les plus recherchés ; le poids du mètre cube de ce bois varie entre 780 et 850 kilogrammes. Les meilleures charpentes sont construites entièrement en chêne, mais, par suite du prix élevé de ce bois, on ne l’emploie ordinairement que pour les pièces principales.

Le châtaignier donne aussi un bon bois de charpente, il est malheureusement sujet à la vermoulure ; comme il craint l’air, il faut le réserver pour les charpentes intérieures ; son bois ne pèse que 620 kilogrammes environ par mètre cube. On a constaté que les vieux arbres donnaient des pièces de charpente moins résistantes que les jeunes.

Le hêtre, comme le châtaignier, est sujet à la vermoulure, de plus il présente l’inconvénient de se tourmenter ; il résiste mal à l’humidité, mais il se comporte mieux lorsqu’il est complètement immergé dans l’eau ; son bois pèse en moyenne 790 kilogrammes le mètre cube.

Le frêne donne un bon bois de charpente qui travaille peu et résiste bien à la vermoulure, malheureusement il pourrit assez facilement quand il est exposé à l’humidité. Le poids du mètre cube de frêne est toujours voisin de 800 kilogrammes.

  1. Voyez le volume de l’Encyclopédie agricole : Sylviculture, par M. Fron.